Le drapeau français qui a eu 230 ans le 16 février 2024

Emblème national de la Cinquième République, le drapeau tricolore est né sous la Révolution française, de la réunion des couleurs du roi (blanc) et de la ville de Paris (bleu et rouge). Aujourd’hui, le drapeau tricolore flotte sur tous les bâtiments publics. Il est déployé dans la plupart des cérémonies officielles, qu’elles soient civiles ou militaires.

Le drapeau tricolore n’a pas encore trouvé son historien. Le flou historique qui entoure sa naissance laisse libre champ aux légendes qui l’auréolent de poésie : nombre d’hommes illustres, dit-on, se sont penchés sur son berceau pour le parer de ses couleurs.

Avant d’être drapeau, le tricolore fut cocarde. On raconte que c’est La Fayette qui donna à Louis XVI, reçu à l’Hôtel de Ville trois jours après la prise de la Bastille, une cocarde tricolore, en déclarant : « Je vous apporte une cocarde qui fera le tour du monde ». Le blanc représentait la monarchie, tandis que le bleu et le rouge reprenaient les couleurs de la ville de Paris, signe, selon le maire de la ville, de « l’alliance auguste et éternelle entre le monarque et le peuple ». La cocarde tricolore devint alors un symbole de patriotisme et commence à fleurir aux boutonnières.

À l’automne 1790, l’Assemblée constituante décida que tous les vaisseaux de guerre et navires de commerce français porteraient un pavillon à trois bandes verticales : rouge près de la hampe, blanc au centre, bande plus large que les autres, bleu à l’extérieur. Le sens vertical permettait de le distinguer du pavillon néerlandais dont les couleurs rouge, blanc, bleu disposées à l’horizontale flottaient sur toutes les mers depuis un siècle déjà.

Le drapeau tricolore ne prit sa forme définitive que le 15 février 1794 (27 pluviôse an II) lorsque la convention nationale décréta que le pavillon national « sera formé des trois couleurs nationales, disposées en bandes verticalement, de manière que le bleu soit attaché à la gaule du pavillon, le blanc au milieu et le rouge flottant dans les airs ». La légende voudrait que ce soit le peintre Louis David qui ait choisi l’ordre des couleurs.

À plusieurs reprises, le drapeau tricolore fut menacé. Il perdit son bleu et son rouge lors du retour de la monarchie de 1814 à 1830, qui ne garda que blanc royal. Il reparut fièrement tricolore sur les barricades des Trois glorieuses, les 27, 28 et 29 juillet 1830, brandi comme signe de ralliement républicain face à Charles X. Louis-Philippe accepta le retour du drapeau bleu, blanc, rouge, proclamant que « la nation reprenait ses couleurs ».

Le 25 février 1848, lors de la proclamation de la République, les insurgés voulurent un drapeau totalement rouge. C’est Lamartine qui sut trouver les mots, en poète, et galvaniser la foule, en homme politique, pour sauver le drapeau national.

… le drapeau tricolore a fait le tour du monde, avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie. […] Si vous m’enlevez le drapeau tricolore, sachez-le bien, vous enlevez la moitié de la force extérieure de la France, car l’Europe ne connaît que le drapeau de ses défaites et de nos victoires dans le drapeau de la République et de l’Empire. En voyant le drapeau rouge, elle ne croira voir que le drapeau d’un parti ; c’est le drapeau de la France, c’est le drapeau de nos armées victorieuses, c’est le drapeau de nos triomphes qu’il faut relever devant l’Europe. La France et le drapeau tricolore, c’est une même pensée, un même prestige, une même terreur au besoin pour nos ennemis.

Alphonse de Lamartine

Sa genèse mouvementée, traversée par la grande et la petite histoire, ses multiples représentations dans des œuvres romanesques ou picturales, la richesse symbolique de ses couleurs où se mêlent le chaud et le froid, l’ont ancré au cœur de notre identité. Il est aujourd’hui le seul emblème national que définit l’article 2 de la constitution de la Cinquième République.


Mémento du cérémonial, du protocole

MEMENTO DEPARTEMENTAL CEREMONIES PATRIOTIQUES
PDF – 7,0 MB 7 téléchargements

Commémorations : Mode d'emploi


GUIDE DES COMMEMORATIONS
PDF – 4,1 MB 9 téléchargements

L’arrêté du 12 juillet 2023 modifie celui du 13 octobre 2006 relatif au diplôme d’honneur de porte drapeau.

Il complète celui du 21 novembre 2022.

Article 1er :

Les diplômes d’honneur de porte-drapeau récompensent les anciens combattants, les victimes de guerre et toute personne portant l’emblème national, lors des cérémonies patriotiques.

Un diplôme d’honneur de porte-drapeau peut être décerné après trois, dix, vingt, trente, quarante, cinquante et soixante années, consécutives ou non, de service de porte-drapeau, en tant que titulaire ou en tant que suppléant.

Lorsqu’un diplôme d’honneur est attribué à un porte-drapeau déjà titulaire d’un premier diplôme, le nouveau diplôme ne se substitue pas à l’ancien.

Si la première demande est formulée après dix années de service, le diplôme d’honneur attribué récompense l’ensemble des années de service effectuées par le porte-drapeau au moment de la demande.

 


Désormais un diplôme d’honneur de porte-drapeau pour 40 et 50 ans de service

Au Journal officiel du 1er décembre, le diplôme d’honneur de porte-drapeau est attribué pour 40 ou 50 ans de service, alors que cela n’était possible que jusqu’à notre 30 ans de service.

Article 1er de l’arrêté du 13 octobre 2016, modifié par l’arrêté du 21 novembre 2022 : 

Les diplômes d’honneur de porte-drapeau récompensent les anciens combattants, les victimes de guerre et toute personne portant l’emblème national, lors des cérémonies patriotiques.

Un diplôme d’honneur de porte-drapeau peut être décerné après trois, dix, vingt, trente, quarante ou cinquante années, consécutives ou non, de service de porte-drapeau, en tant que titulaire ou en tant que suppléant.

Lorsqu’un diplôme d’honneur est attribué à un porte-drapeau déjà titulaire d’un premier diplôme, le nouveau diplôme ne se substitue pas à l’ancien.

Si la première demande est formulée après dix années de service, le diplôme d’honneur attribué récompense l’ensemble des années de service effectuées par le porte-drapeau au moment de la demande.


Ce guide est avant-tout destiné à contribuer à l’harmonisation des usages lors des cérémonies officielles de niveau national ou local, auxquelles les porte-drapeaux associatifs participent généralement sur invitation.

À ce titre, ce guide n’est pas exclusif des règles particulières qui peuvent être instituée par les autorités responsables de l’organisation de ces cérémonies.

La présence de porte-drapeaux en réhausse l’éclat.

C’est pourquoi les autorités civiles et militaires, les citoyens, et tous les publics, sont profondément
attachés au rôle des porte-drapeaux.

L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre remercie infiniment toutes celles et tous ceux qui s’engagent pour cette belle mission.”

 

Guide Porte Drapeaux
PDF – 2,1 MB 11 téléchargements