PAILLOLE Marius, Augustin [aussi orthographié PAILHOLE]

Publié le 6 mai 2023 à 19:27

Né le 18 septembre 1908 à Rabat-les-Trois-Seigneurs (Ariège), exécuté sommairement le 20 août 1944 à Pezens (Aude) ;gendarme ; résistant FFI.

Fils de Prosper Paillole et de Orpha Rosa née Fournier, Rosa, Marius Paillole (parfois orthographié Pailhole) épousa Lucette Cécile Pierrette née Ramond le 7 juin 1937 à Albi (Tarn). Le site Mémoire des Hommes, d’après le dossier des ACVG, fait naître "Pailhole" au Maroc. Peut-être a-t-on confondu la petite commune montagnarde de Rabat-Trois-Seigneurs avec Rabat, ville du Maroc ?
Garde mobile à Marseille avant-guerre, puis gendarme à la brigade de Saverdun (Ariège), il rejoignit la Résistance. En effet, tous les gendarmes de la brigade quittèrent la brigade de Saverdun le 9 juin 1944, à la suite du gendarme Armand Saint-Martin, du Corps franc Pommiès (ORA). Il s’est sans doute retrouvé avec ce dernier dans les bois de Canté (Ariège) avec des réfractaires du STO, avant la dispersion cet éphémère maquis. Il est probable que, par la suite, il a intégré le groupe de Saverdun et des environs lié à l’AS et/ou aux FTPF. Le 19 août 1944, alors que les Allemands venaient de quitter Pamiers (Ariège) et tachaient de gagner au plus vite la vallée du Rhône, Paillole portait un brassard des FFI.

C’est dans le contexte confus du retrait des Allemands qu’un groupe de résistants — dont Marius Paillole — de Saverdun, situé sur les rives de l’Ariège, en aval de Pamiers libérée la veille, décidèrent d’une action le 19 août 1944. Cinq hommes — le gendarme Marius Paillole, Raymond Bielak, Antoine Belbèze, Émile Bousquié cafetier du Vernet (en contact, par ailleurs, avec les FTPF), un jeune, originaire, semble-t-il, d’Albi (Tarn) — décidèrent d’aller réquisitionner le camion d’un marchand de bois du Vernet (Ariège), au sud de Saverdun sur la route de Pamiers. Il s’y rendirent avec une automobile arborant les couleurs des FFI. Ils se trouvaient dans la cour du marchand de bois, lors qu’un camion allemand isolé, circulant sur la RN 20, vers le nord aperçut la voiture clairement identifiée comme étant occupée par des résistants. Les Allemands s’arrêtèrent, bouclèrent la cour et les bureaux de l’établissement où Bousquié et Belbèze qui y étaient été entrés eurent le réflexe de faire disparaître leurs brassards de FFI et purent se faire passer pour des employés de l’entreprise. Bielak, Paillole et le jeune Albigeois furent arrêtés et embarqués dans le camion. Les Allemands poursuivirent leur route vers l’est et, le lendemain, ils se dirigeaient vers Carcassonne (Aude) en suivant la RN 113 (actuelle RD 6113). Sur le territoire de Pezens, commune limitrophe de Carcassonne, Paillole et Bielak furent fusillés près d’un bois à proximité de la route. L’autre jeune maquisard eut le temps de s’enfuir à travers les vignes alors qu’il descendait du camion. De retour à Saverdun dès le lendemain, il expliqua les circonstances de l’exécution de Paillole et de Bielak. Le nom de Marius Paillole est inscrit sur les Monuments aux morts de Rabat-les-Trois-Seigneurs et de Saverdun (Ariège). Il Il est gravé sur le monument érigé dans le cimetière de Saverdun érigé pour perpétuer la mémoire des habitants de la commune morts pendant la Seconde Guerre mondiale en déportation ou exécutés pour fairs de résistance à Justiniac (Ariège) ou Pezens (Aude). Il figure aussi sur une plaque commémorative apposée dans les années 1950 dans la gendarmerie de Saverdun ; y sont inscrits les noms de Marius Paillole et d’Armand Saint-Martin. Paillole fut déclaré mort pour la France .
Homologué FFI, il obtint la mention « mort pour la France » (23 mars 1945).

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